2024-11-10

"Des frontières et des femmes"


Échange autour d'un ouvrage de Manuela Parra



10 novembre, 15h30, Centre de documentation sur les migrations humaines (Dudelange-Usines).

Fille de l’exil, Manuela Parra se définit comme « Françaisespagnole » vivant sur la ligne indécise d’une frontière mal recousue. Son thème privilégié reste l’exil et notamment celui des républicains espagnols, histoire qu’elle découvre tardivement et qu’elle s’acharne à réhabiliter à travers son écriture, ses interventions artistiques, littéraires, mémorielles.
Elle publie des recueils de poésie, un roman, dans des revues et dans des anthologies en Espagne, en France, au Portugal, au Chili et au Luxembourg.
Depuis de nombreuses années elle assure des récitals de poésie, des expositions de gravures, des lectures et des conférences en France et à l’étranger.

En Espagne, elle participe au mouvement « Voces del extremo ». Sur ces principes, elle fonde en France « Voix de l’extrême Poésie et Culture » et organise depuis plusieurs années les rencontres franco-espagnoles à Montpellier et à Sète. Elle associe l’histoire, la mémoire à la poésie à la littérature et à l’art en général.






Les exils ont cours depuis toujours et persisteront tant que les guerres, la famine ou la répression séviront.  Depuis plus de quinze ans, Manuela Parra sillonne la France et l’Espagne pour rencontrer des exilées, des survivantes. En 10 récits, elle nous transmet leur témoignage. Celui de femmes courageuses qui ont voulu dans leur jeunesse sculpter avec force les contours d’une société nouvelle. Celui de femmes qui ont suivi à pied les longues files de l’exil pour se réfugier en France afin d’échapper à la brutalité des troupes franquistes. Celui de jeunes adolescentes d’origine et de nationalité différentes qui ont connu des destins semblables. « Combien de Susana, de Naya, d’Éma, d’Herminia, de Sara, de Lucia, d’Amparo, de Josefa, de Nuria, d’Isabel, de Carmen, d’Armelle… m’ont offert leurs yeux illuminés, leurs confidences où l’exceptionnel se mêle à l’ordinaire qui parfois leur sauvera la vie. J’ai appris de leur histoire l’engagement, la résilience, la joie du peu, la force de l’apprentissage, la ténacité, le courage, la solidarité. J’ai surtout compris que les racines n’ont pas de frontières quand on porte la liberté en soi. »


En partenariat avec le CID Femmes et Genre, la revue abril, le Service à l’égalité des chances de la Ville de Dudelange et Laura Supervielle (Teatro en español en Luxemburgo).

Participation libre et gratuite