Le rôle des étrangers dans l'industrialisation de la Roumanie (1860-1950)

L'apport des professionnels d'Europe de l'Ouest, en particulier luxembourgeois

Rendez-vous du dimanche dans le cadre de l'exposition "Arbres fruitiers, tunnels ferroviaires et tubes sans soudure. Présence luxembourgeoise en Roumanie (1880-1950)".

Gare de Dudelange-Usines
Dimanche, le 9 février à 15 heures

Table ronde

introduite et modérée par Philippe Henri Blasen, chercheur au C2DH de l'Université du Luxembourg

avec la participation de

Constantin Ardeleanu, historien, Institut d'Études d'Europe du Sud-Ouest (ISSEE) / New Europe College (NEC), Bucarest

Dragoș Sdrobiş, historien, enseignant à l’Université d’Art et de Design à Cluj-Napoca

Ionela Zaharia-Schintler, historienne, chercheure indépendante à Graz et collaboratrice de l'Université de Graz

Vers le milieu du XIXe siècle, les principautés roumaines, devenues Principauté, puis Royaume de Roumanie, s'engagent sur la voie de l'industrialisation. Construction d'infrastructures modernes, développement de l'industrie, en particulier du pétrole, systématisation de l'agriculture, création d'écoles spécialisées, reprise et adaptation de la législation étrangère ... Ces développements requièrent un savoir-faire pour lequel le jeune État doit se tourner vers l'étranger, en particulier l'Europe de l'Ouest. La demande de main d’œuvre qualifiée attire de nombreux professionnels vers la Roumanie.




© Collection Philippe H. Blasen; L'usine à tubes Malaxa en construction; Photographie W. Weiss, Bucarest, 1936

Parmi les étrangers qui saisissent l'opportunité se trouvent également des Luxembourgeois tels que l'arboriculteur Jean-Nicolas Krier, l'ouvrier Henri Kintzelé ou les ingénieurs Charles Haas, Laurent Menager, Émile Engel, Léon Treinen, Pierre Calmes et Victor Krieps.

Toutefois les conditions d’accueil se dégradent progressivement. Des scandales liés au brassage des immenses capitaux investis dans la modernisation éclatent. Dans ce contexte on assiste à l’affirmation d'un nationalisme et d'un antisémitisme de plus en plus marqués remettant en cause l’ouverture du marché du travail. La politique s’empêtre dans des contradictions. Elle vise notamment le remplacement des étrangers par des spécialistes autochtones alors que ces derniers sont encore trop peu nombreux pour prendre la relève. L’intégration de la Roumanie au monde communiste après la Seconde Guerre mondiale met largement fin à la présence des étrangers qui auraient pu s’y maintenir.

La table ronde à laquelle le CDMH a convié des universitaires spécialistes de l’histoire économique de la Roumanie permettra de replacer les biographies des expatriés luxembourgeois dans ce contexte général

Manifestation en langue française, libre et gratuite d'accès

Fin prévisionnelle des débats 16h30*

Le traditionnel goûter sera offert à l’issue de la table ronde


* Suite aux recommandations du débat sur la participation des personnes à besoins spécifiques à la vie culturelle organisé par le Ministère de la Culture dans le cadre du Kulturentwécklungsplang, le CDMH annoncera à l'avenir un horaire prévisionnel afin de permettre aux personnes ayant besoin d'un transport adapté de le réserver à l'avance.