Identifier, contrôler, réprimer. L’impact de 14-18 sur la circulation des personnes

Conférence par Denis Scuto,C²DH, Université du Luxembourg

Rendez-vous du dimanche le 7 octobre 2018, 15h
à la Gare de Dudelange-Usines.

Conférence par Denis Scuto, historien, assistant professeur à l'Université du Luxembourg, directeur de recherche au «Luxembourg Centre for Contemporary and Digital History(C²DH)» et auteur d'un ouvrage fondamental sur l'évolution de la nationalité luxembourgeoise.

wwwfr.uni.lu/c2dh/people/denis_scuto

Parmi les legs certains, mais peu connus, de la Grande Guerre figure une redéfinition du contrôle des identités, sujet qui nous préoccupe encore aujourd’hui.



© Archives de la Ville de Dudelange, Déclarations d'arrivée des étrangers, fiche de Lucie Rocchi, 23 décembre 1918

L’implémentation à grande échelle des moyens d’identification a pour effet de mettre en avant la distinction entre le « nous » , les autochtones, et le «eux », les étrangers. Les citoyens luxembourgeois trouvés sans papiers en 1914 en France apprennent à leurs dépens ce qu’être étranger et sans titre d’identification signifie. Ils sont jugés potentiellement dangereux et internés. Au Luxembourg, le renforcement des mesures bureaucratiques d’identification est spectaculaire et l'immédiat après-guerre voit la mise en place d'une politique d'immigration protectionniste. Denis Scuto revient sur cette rupture historique, exemples à l'appui.