2017-01-15

Rendez-vous du dimanche avec Baru


"Ritals, Polacks et Arabes: le populo immigré dans les bandes dessinées"



Rendez-vous du dimanche, le 15 janvier 2017, à partir de 15 heures
à la Gare de Dudelange-Usines

Hervé Barulea, dit Baru, a grandi en Lorraine dans une cité ouvrière cosmopolite.

Sa mère est bretonne et son père, immigré italien, travaille à l’usine. L’immigration est au cœur de l’œuvre de Baru qui raconte le melting pot des grandes cités ouvrières. Se côtoient dans les bassins miniers des familles venues d’Afrique du Nord, d’Italie, de Pologne… toutes croquées par l’auteur avec une grande humanité…

Introduction par Denis Scuto (CDMH, Université du Luxembourg)

Entrée libre





Né le 29 juillet 1947 à Thil (Meurthe et Moselle), Hervé Barulea, alias Baru, vient tard à la BD.

Professeur d'éducation physique, il commence à dessiner en amateur vers 1975. Il débute en 1982 dans Pilote, avec des récits complets et publie, deux ans après, Quéquette Blues, qui lui vaut l'Alfred 85 du meilleur premier album à Angoulême et le révèle au grand public.

En 1985, Dargaud publie la Piscine de Micheville, suivi des deuxième et troisième tomes de Quéquette Blues. En mai 1991, Albin Michel réédite l'ensemble de cette saga sous le nouvel intitulé Roulez Jeunesse.

En 1985 et 1987 paraissent chez Futuropolis la Communion du mino et Vive la classe.

Il réalise alors pour l'Echo des Savanes , en 1988 Cours camarade puis, en 1990 le Chemin de l'Amérique (co-scénarisé avec Jean-Marc Thévenet), publiés par Albin Michel. Le Chemin de l’Amérique a reçu en 1991 : L’Alph Art du meilleur album francophone, le Prix France Info et le Prix Phillip Morris.

Par ailleurs, Baru collabore à divers ouvrages collectifs, comme le Violon et l'archer (éditions Casterman, 1990), Dessous fripons (éditions Humanoïdes Associés, 1991), et Johnny (éditions Hors-Collection, 1992). En 1995, Avoir 20 ans en l’an 2000 paraît chez Autrement.

A partir de 1991, il entreprend également l'Autoroute du soleil, publié en avril 1995 chez l’éditeur japonais Kodansha puis en septembre de la même année chez Casterman. Cet album est doublement couronné en janvier 1996 : Alpht Art du meilleur album francophone (Angoulême) et Prix des libraires spécialisés BD.

En 1997, paraît chez Casterman, Sur la route encore.

Avec Bonne Année, publié chez Casterman 1998, Baru renoue encore une fois de plus avec ses thèmes de prédilection : l’intégration, les banlieues, le fascisme, l’exclusion, la solidarité

En 1999, il débute une nouvelle série Les années Spoutnik, dont le premier volet Le penalty fait penser à La guerre des boutons de Louis Pergaud. Baru l’a fait exprès bien sûr ! Sauf que dans son village des années 50, les maisons sont toutes pareilles et l’usine pas très loin.

En 2004, il revient à la boxe en signant un nouveau diptyque, L’Enragé, dans la collection Aire Libre des éditions Dupuis. Puis il adapte le roman très noir de Pierre Pelot Pauvre Zhéros, dans la nouvelle collection Rivages / Casterman.

En janvier 2010, il reçoit le grand prix de la ville d’Angoulême pour l’ensemble de son œuvre lors du Festival International de la Bande Dessinée.

En setembre 2010 paraît Fais péter les basses, Bruno ! chez Futuropolis, et en novembre Les Rêveurs publie Villerupt 1966, un coffret contenant une intégrale regroupant La Piscine de micheville, Quéquette Blues et Vive la Classe !, ainsi qu’un DVD du film Génération Baru que Jean-Luc Müller lui a consacré.
En octobre 2012 paraît Ici & là, un recueil de récits courts et en avril 2013 Canicule une adaptation très colorée du très noir roman de Jean Vautrin.