La communauté juive compte 75 membres en 1808. Ils proviennent principalement de Lorraine et d’Allemagne. En 1823 une première synagogue est établie à Luxembourg. Au cours du 19e siècle d’autres lieux de culte s’ajoutent à  Ettelbrück, Mondorf-les-Bains, Esch-sur-Alzette. La communauté juive se trouvera augmentée à partir des années 1920 de personnes fuyant des poussées antisémites dans les nouveaux Etats-nation qui ont vu le jour en Europe centrale et orientale après la 1e Guerre mondiale. A partir de 1933, des réfugiés provenant de l’Allemagne nazie et des territoires progressivement annexés par ses troupes trouveront le chemin du Grand-Duché. Comme dans toutes les régions se trouvant sous la coupe des forces hitlériennes, la communauté juive du Luxembourg paiera un lourd tribut à la Shoah.

Au cours des années 1950, de nouvelles synagogues viendront à Luxembourg-Ville (1951) et Esch-sur-Alzette (1954) remplacer celles détruites à l’initiative de l’occupant nazi. Elles adoptent un style contemporain tout en respectant les impératifs religieux et traditionnels.

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Le protestantisme s’est établi au Luxembourg  suite aux décisions du Congrès de Vienne (1815). Celui-ci  place le nouveau Grand-Duché sous l’autorité du Roi des Pays-Bas, un souverain protestant.  Aux fonctionnaires néerlandais de confession protestante œuvrant  au Luxembourg, s’ajoutent des soldats issus de la garnison confédérale établie dans la forteresse jusqu’en 1867. L’arrivée d’ouvriers allemands au Bassin minier débouche sur l’établissement de nouveaux lieux de culte. Depuis les années 1960, le protestantisme s’est diversifié à travers la présence de fonctionnaires européens, notamment scandinaves, et de leurs familles.

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Le courant orthodoxe russe est arrivé au Luxembourg dans les années 1920 avec les Russes « blancs » ayant  fui la Révolution de 1917. L’Eglise des Saints Apôtres Pierre et Paul, consacrée en 1982  appartient à l’organisation des églises russes à l’étranger (patriarcat de Genève). Elle remplace des petites chapelles installées dans des maisons privées à Wiltz et à Mertert, lieux d’implantation des communautés russes historiques. La paroisse s’étoffe actuellement par l’arrivée de nouvelles immigrations russes.

L’Eglise Saint-Nicolas de Weiler-la-Tour relevant du courant orthodoxe hellénique a été inaugurée en 2009. L’église hellénique et roumaine, se sont installées suite au processus d’unification européenne. L’Eglise orthodoxe serbe a suivi les migrants du travail et les réfugiés issus d’Ex-Yougoslavie.
La diversification des courants migratoires, la mondialisation, de même que l’éclosion de nouvelles formes de religiosité,  ont  élargi depuis les années 1990 la palette des croyances présentes au Luxembourg. En parallèle à ce foisonnement religieux, une fraction croissante de la population renonce à toute croyance ou pratique religieuse.  C’est dans ce cadre général que l’islam nouvellement arrivé devra trouver sa place.