Elmir :
« Ech hunn den Islam nach eng Kéier nei entdeckt. Ald Kand lieft een daat mat den Elteren. An dann kënnt eng Zäit wou een sech freet, firwaat maachen ech all déi Saachen. An dann probéiert een nozesichen, waat ass de Sënn dovunner. Ech ka perséinlech soen, ech hunn de Sënn an dem Glaawe fonnt, et huet mech iwwerzeegt an ech probéieren och dementspriechend ze handelen am Alldag. Islam ass net nëmmen bieden, mee et musse en sech och deementspriechend verhaalen. Et verspiert een och eng Harmonie, eng Rou an sengem Kierper. Daat hunn ech am Islam zréck fonnt. »
Amra :
« Den Islam ass einfach ee Liewenskonzept, alles ass erkläert. Den Islam verpflicht dech Guddes ze maachen, fir mat denge Matmënschen eens ze ginn, fir denger Gesellschaft ze dingen. »
Hassiba :
«Pour moi, être musulman c’est en fait un tout au quotidien, ce n’est pas juste pendant que je vais à la mosquée, où je suis dans un moment de pratique. Non, ma religion je la pratique au quotidien, tout le temps, tous les jours je suis musulmane. Tous les jours c’est une remise en question de ma pratique, un apprentissage. Être musulmane pour moi c’est une vie au quotidien avec des valeurs morales, des valeurs sociétales, mais aussi des adaptations à l’environnement dans lequel on est. Ici on est en Europe, donc il faut aussi allez vers l’autre et ne pas s’enfermer, connaître l’autre, mais toujours en gardant ses valeurs et en essayant de partager ce qu’il y a de commun avec l’autre. »
Ibtissem :
« L’islam ce n’est pas uniquement le moment où on rentre dans la mosquée. L’islam c’est 100 % de notre vie. C’est tout. On apprend tout nitre vie. »
Faruk :
« Notre vie est basée sur la religion. Etant éduquée dans uns famille religieuse, on a du mal à s’imaginer la vie sans religion, sans la pratique de la religion. »
Velid :
« Islam heescht fir mech Gott unerkennen als eenzege Gott an den Muhamed als säi Prophet. Wann ech daat soen, daat ass net just op der Zong, mee daat huet och an der Praxis eppes ze dinn. Et geet net duer datt een seet datt ee Muslim ass, oder sech zum Islam bekennt, mee déi Leit déi den Islam ausübe wéi den Islam daat virschreift, datt gëtt engem Halt, Courage a schwierege Situatiounen an de Mutt déi ze iwwerwannen. »
D’un côté l’islam est constitué de pratiques, de croyances et de rites. Mais d’un autre côté cet ensemble est vécu dans des contextes culturels et régionaux très divers qui se traduisent aussi dans les marges d’interprétation des « hadiths ».
Des entretiens avec des musulmans au Luxembourg suggèrent que ceux-ci ne conçoivent pas uniquement la religion en termes de rapport à des dogmes religieux spécifiques et des pratiques rituelles. « Etre musulman » est imaginé surtout par rapport à un engagement à des valeurs humanistes. L’islam apparaît comme un cadre de référence éthique pour structurer la vie et orienter les pratiques quotidiennes. La pratique religieuse ne se limite donc pas à un exercice formel et ritualisé. Etre un bon musulman ne peut être dissocié d’un certain comportement moral.
Alma, 36 : « Et la religion dit n'allez pas vous coucher quand votre voisin à faim. Pratiquer la religion pour moi, c'est inviter le voisin qui à faim de manger chez moi. »
Mihreta, 43: « Von unseren Glauben ich weiss nicht viel. Nur man sollte einfach gute Menschen sein.»
Sarkis, 29 : « Je ne fais pas du tout de prières. Le coran est un guide, qui donne aux gens un bon caractère. Dans le coran on dit il faut toujours essayer de faire du bien pour autrui. »
Aila, 16 : « Et si vous cherchez bien profond dans chaque religion, on vous dit donnez ce que vous avez de trop, à ceux qui n'ont rien. »
Emma, 33 : « Ma religion, pour moi, le musulman, le bon musulman, le bon catholique, le bon croyant, n'importe comment on l'appelle, l'homme religieux, pour moi, c'est quelqu’un qui ne fait mal à personne.»
Souada, 46 : « Mais pour la religion, c'est très strict. « Etre musulman », c'est d'abord être quelqu’un qui ne boit pas, ne vole pas, ne tue pas, ça ce sont vraiment les règles qu'il faut respecter. »